Harcèlement moral : j'ai trouvé ma thérapie

Harcelement_moral : j'ai troubé ma thérapie

Dévalorisation au travail

Le harcèlement moral n'est pas chose facile. Brigitte travaille dans une compagnie d’assurances depuis une quinzaine d’années et gravit les échelons hiérarchiques régulièrement. Elle élève seule sa fille. De par son investissement professionnel, elle tente (vainement) de combler un vide affectif flagrant. Sous-directrice du service, elle supervise une vingtaine d’employés et travaille d’arrache-pied. Le poste de directrice de service lui est verbalement proposé. Elle jubile, assume la fonction quelques semaines, mais un directeur, masculin, est parachuté et nommé à sa place.

Du coup, Brigitte fulmine, rumine sa déception, mais espère encore reprendre le poste convoité et promis. Elle montre son extrême compétence et sa connaissance approfondie des dossiers. Son chef, se sentant mal accueilli, use et abuse de sa supériorité hiérarchique. Une guerre des nerfs s’installe. Brigitte campe sur sa position, devient insomniaque, agressive, se sent fatiguée et progressivement. Un harcèlement moral est avéré et la dépression nerveuse s’installe.

Le conflit

Elle se dévalorise, ne voit plus d’avenir. Malgré son découragement, elle se bat et son chef contre-attaque. Il installe un harcèlement moral et suggère qu’elle demande sa mutation dans un autre service du groupe. C’est chose facile dans cette compagnie d’assurances. Elle vient me consulter.

Il cherche à me mettre à la faute, me donne des ordres contradictoires, me reproche une incompréhension des ordres. Il affirme que je commets des erreurs, que le grand patron pense que je ne suis pas à la hauteur, que j’usurpe mon poste de sous-directrice, et que l’équipe que je dirige se plaint de mon comportement.

Face à sa dévalorisation au travail, Brigitte devient méfiante, photocopie tous les documents, conserve les courriels et accumule les preuves de son travail, ce qui lui demande une surcharge de vigilance et de travail. Malgré un traitement antidépresseur intensif, elle pleure chaque jour, dort très peu et mal, perds du poids, et sa dépression s’aggrave avec les mois qui passent. Je lui propose de regarder les postes qui se libèrent dans le groupe. Brigitte refuse sa mutation, obstinément. Les pensées de suicide surgissent, je l’oblige à interrompre le travail en juin, puis en juillet. Après deux mois d’arrêt et quatre semaines de vacances au soleil en août, elle récupère vitalité et sommeil.

La rechute

Elle reprend son activité professionnelle, pleine d’entrain. Mais, au bout d’une semaine, Brigitte est dans la même situation qu’avant les trois mois d’arrêt. Néanmoins, sa fille de 18 ans avait prévu de faire une thérapie Hipérion pour améliorer ses relations avec les autres. Alors, j’incite Brigitte à la faire en même temps. Enfin, après des mois de refus, elle accepte de suivre la thérapie Hipérion.

La réussite

Brigitte revient en consultation un mois après la fin du parcours. Elle est épanouie et sa fille aussi, radieuse et apaisée. En effet, dès la fin de la cure, elle a pris la seule bonne décision face à un harcèlement : la demande de mutation. Elle se sent bien dans son nouveau service, retrouve la sérénité, le recul et la lucidité et accepte enfin la proposition de vie commune et de mariage qu’elle refusait à son compagnon depuis plusieurs années. Par ailleurs, suite à la rapidité du changement par la thérapie Hipérion® elle débute un travail sur elle. Dans le numéro précédent, nous avons montré que l’écoute est un phénomène actif, modulé par les facteurs psychologiques et somatiques.