Système nerveux & traitements musicamenteux avec Nico Milantoni

En ce jour de fête de la musique, j’ai le grand plaisir d’accueillir Nico Milantoni, thérapeute, musicien, psychologue intégratif, praticien et formateur de la méthode Hipérion, mais aussi le traducteur des deux premiers ouvrages de Stephen Porges sur la Théorie Polyvagale, qui va nous parler de TPV bien sûr, mais aussi de musicothérapie, pour pour reprendre son expression, de « traitements musicamenteux ».

C’est parti pour un nouvel échange efferveScient : 

Retrouver Nico Milantoni sur son site
Un article sur l’impact de la musique sur le nerf vague – les autres articles du site

J’avais à cœur d’inviter Nico Milantoni pour sa contribution à la diffusion de la TPV en francophonie, mais aussi pour sa pratique en musicothérapie, pour explorer avec lui comment la musique peut nous aider à réguler notre système nerveux en douceur pour retrouver l’harmonie intérieure. 
Ce sera aussi l’occasion de vous faire un retour sur mes trois mois à expérimenter la thérapie Hipérion, et d’évoquer les autres pratiques polyvagales.

Mais commençons au commencement : c’est l’histoire d’une traduction…

Au nom de la TPV

Quand Nico Milantoni a entendu parler de la Théorie PolyVagale pour la première fois, en 2014, outre les papiers fondateurs de Stephen Porges sur sa « Théorie PolyVagale », il n’y avait qu’un livre, en anglais bien sûr, « The polyvagal theory -neurophysiological foundations of emotions, attachment, communication, self-regulation ». Et disons-le clairement : il est complexe. 
Même en ayant l’habitude de « manger » de la publi scientifique, le livre fondateur de Stephen Porges sur la Théorie PolyVagale (que j’appelle « la Bible »), est un gros pavé très théorique, et assez compliqué à lire (j’avoue : je n’ai pas réussi à le finir, j’ai diagonalisé)

Si le côté un peu aride de ce premier ouvrage m’a donné une furieuse envie de faire des petits dessins pour rendre le sujet plus visuel, Nico Milantoni, et sa collègue Isabelle Chosson-Argentier se sont lancé un défi d’une toute autre envergure : traduire ce premier ouvrage-référence en français !
Il leur aura fallu un an et demi, et un confinement, pour en venir à bout, et on peut leur dire un grand MERCI, car la TPV était sérieusement à la traine en francophonie, où le livre d’Eric Marlien, excellent au demeurant, est longtemps resté isolé. 

Non seulement on doit à Nico Milantoni et Isabelle Chosson-Argentier un grand respect pour s’être attaqué à la traduction d’un ouvrage certes passionnant, mais néanmoins complexe, mais on peut aussi saluer le travail effectué pour fluidifier l’ouvrage : la version française, si elle reste réservée à des spécialistes, est plus digeste que son original

Stephen Porges étant conscient du caractère très spécialisé de son premier ouvrage fondateur, il a proposé quelques années plus tard ce qu’on appelle en anglais le « Pocket Guide« , une série d’interviews avec son lexique, qui a rendu la TPV beaucoup plus accessible au profane, et on peut là encore remercier Nico et Isabelle pour leur travail de traduction, qui fait de « Théorie polyvagale et sentiment de sécurité – enjeux et solutions thérapeutiques » le premier ouvrage de Stephen Porges réellement abordable (dans tous les sens du terme) en francophonie, et je le recommande, pour une exploration approfondie mais accessible « à la source » (qui pourra être complétée par le « Guide du débutant » de Deb Dana – hébergé avec son accord, ainsi que ses ouvrages plus pratiques – « Ancré » chez Quantum Way et/ou « S’ancrer dans la sécurité: Guide pratique de la théorie polyvagale » traduit également par Isabelle Chosson-Argentier, pour les plus grand public)

Mais Nico n’a pas fait que traduire les premiers ouvrages de Stephen Porges, il les a aussi intégrés à sa pratique, et notamment le chapitre sur le système auditif et la musicothérapie, tout en proposant une lecture plus fine que la simple « trilogie d’états » qu’on peut trouver (et je plaide coupable aussi) dans les articles et ouvrages les plus vulgarisés

TPV : sécurité et engagement

Quand on parle de Théorie PolyVagale, que ce soit avec les Porges père et fils dans « Our polyvagal world » ou avec Deb Dana dans « Ancré », pour citer les ouvrages les plus récents, on parle toujours dans un premier temps du système nerveux autonome comme étant un détecteur inconscient de signaux de danger et de sécurité (à travers la « neuroception« ), des trois états que sont le Vagal Ventral de la sécurité, le Sympathique de mobilisation face au danger, et le Vagal Dorsal de repli face à un danger mortel, et de comment nos états sont « contagieux » (on parle de « corégulation », ou « dysrégulation » quand on transmet un état de survie). Et c’est la base. Mais c’est loin de suffire à définir toute la richesse de la TPV…

Pour partager mon introduction la plus récente à la TPV, d’après « Our polyvagal world » de Stephen & Seth Porges : 

Pour approfondir, RDV dans l’article associé

Et pour une représentation des trois états :
On les retrouve également de façon verticale, avec l’image du feu tricolore – à retrouver dans l’article

La représentation en feu tricolore – que tu peux trouver aussi en sens inverse pour illustrer la hiérarchie des états

On y présente le système nerveux comme variable d’intervention face à une situation donnée, notre état influençant notre perception d’une situation (l’état précède le récit), état pouvant être impacté par nos vécus passés adverses et/ou traumatiques. Et tout ça est très juste, et très éclairant pour comprendre l’impact des traumas et de l’attachement sur le système nerveux notamment, ou comment un stress chronique peut dysréguler le système nerveux, le maintenant dans un état de mobilisation permanent qui nous épuise (coucou le burn-out), mais c’est oublier, ou plutôt minimiser le rôle premier de notre branche vagale ventrale : l’engagement social.

On a eu trop tendance, dans une posture de vulgarisation (et là encore je plaide coupable), à réduire la Théorie PolyVagale au seul nerf vague.
C’est oublier que la TPV traduit nos besoins les plus fondamentaux de sécurité certes, mais aussi de connexion, connexion qui passe par l’engagement social.
Notre système nerveux autonome est viscéral ET social. 

Dans une lecture plus exhaustive, le nerf vague ventral fait partie du système d’engagement social, composé des nerfs crâniens V (nerf trijumeau), VII (nerf facial), IX (nerf glossopharyngien), X (le fameux nerf vague) et XI (nerf accessoire, ou spinal), nerfs qui nous permettent de parler, d’engager nos expressions faciales pour communiquer, mais aussi d’écouter. 

Donc oui la TPV se traduit par une trilogie d’états du système (et leurs combinaisons – j’en reparlerai plus en détail), mais aussi par leur impact sur le système d’engagement social (SES pour les intimes).

Une représentation plus complète du Système Nerveux Autonome, et du Système d’engagement social,
par www.metacosme.me (je vous recommande l’article source – très riche)

Nico Milantoni s’intéresse de très près par sa pratique au système auditif, et quand il a vu mentionner dans le livre de Stephen Porges les muscles de l’oreille moyenne il a fait le parallèle avec les travaux fondateurs d’Alfred Tomatis sur le travail du son à des fins thérapeutiques.

C’est un point qu’on évoque trop peu dans la Théorie PolyVagale : comment notre état physiologique va impacter notre système d’engagement social, que ce soit dans la fluidité de la communication (la prosodie du discours, c’est-à-dire les nuances de rythme et d’intonation de la parole – qui manque aux autistes), mais aussi dans notre perception auditive.
Plus on est en sécurité (vagal ventral), mieux on va entendre la voix humaine… mais plus on est en danger, et plus on sera réceptif aux sons graves, généralement indicateurs de menace, et beaucoup moins aux voix humaines, même sécurisantes. On ne les perçoit juste pas.

On note aussi une hyperacousie (sensibilité accrue aux sons) chez les personnes autistes, et/ou suite à des vécus traumatiques (les deux n’étant pas liés, il n’y a pas de lien documenté entre trauma et autisme, on observe juste un phénomène d’hyperacousie dans les deux tableaux).
C’est comme une coupure qui se forme entre la personne et le monde, suite à un mécanisme de défense réflexe de protection (ce n’est pas pour rien que les autistes vivent dans leur bulle…)

Petite illustration personnelle sur ma bulle autistique,
et les jolis mots de Bertrand HarmoChopin Carbonneaux 
:
« Je suis autiste
je vis dans mon monde
Je suis artiste
pas sur les mêmes ondes »

On voit déjà l’importance de la musique, et pour cause : l’oreille est un lien direct au nerf vague.
Quand on touche l’oreille, on touche au nerf vague… (essayez le bisou sur l’oreille que nous propose Nico)

Et c’est plein d’espoir en terme de régulation de notre système nerveux…

Les « Traitements musicamenteux »

Le néologisme est l’œuvre de Nico Milantoni, et c’est particulièrement parlant (ou chantant), et nous ouvre le monde fascinant de la musicothérapie, que mon invité partage avec Stephen Porges.

Mais pourquoi la musique ?
Ses propriétés sont multiples.

La musique est thérapeutique, et le point qui nous intéresse ici c’est que la musique recrute le système d’engagement social (même sans retraitement thérapeutique)

Toutes les musiques composées ou presque, même sans paroles, sont composées sur le spectre de la parole humaine, et sont reconnues comme telles (il y a résonance)
En ajoutant une couche de retraitement, on peut faire une « douche écossaise musicale » qui alternerait entre l’eau chaude et l’eau froide, comme une pendulation entre nos états extrêmes :

Pour gagner en tonus et flexibilité on va alterner les deux états, dorsal et sympathique ici
(on trouve des principes similaires dans l’EMDR, ou le brainspotting)

Dans le « Safe and Sound Protocol » de Stephen Porges (autrefois nommé « Listening Project Protocol »)Stephen Porges va retraiter la musique, et notamment des voix féminines, pour faire des va-et-vient qui va recruter de façon dynamique notre circuit de l’engagement social pour le tonifier. 

Un traitement tout en douceur et en subtilité, comme le sont la plupart des outils polyvagaux agissant spécifiquement sur la nouvelle branche vagale ventrale…

Gardons à l’esprit que les fibres myélinisées du nerf vague ne représentent que 3% des fibres du nerf vague. 
Si le Système Nerveux Autonome était un tableau, le système vagal ventral ne représenterait que… le clou.

Alors oui un clou c’est tout petit, mais c’est grâce à lui que le tableau, à savoir tout le Système Nerveux Autonome, tient.
Si le clou ne va pas, tout tombe… ou pour utiliser une image moins dramatique, notre tableau risque d’être un peu bancal…

Si on prend l’exemple d’un burn-out (au hasard….)notre tableau nerveux autonome va pencher sérieusement du côté dorsal après la décompensation, au moins le temps de récupérer…
C’est pareil après des expériences adverses de l’enfance, ou des expériences traumatiques : le système nerveux autonome sera moins stable (flexible), et va pencher aussi d’un côté. 

C’est le moment où je remets l’excellente animation du PolyVagal Institute, traduite par Quantum Way, qui montre l’impact des traumas sur notre système nerveux autonome : 

Trauma et système nerveux : une perspective polyvagale

L’intervention thérapeutique va faire qu’on va certes continuer de retomber dans nos anciens mécanismes (le tableau qui penche d’un côté où de l’autre, selon nos mécanismes adaptatifs privilégiés – et c’est ok ils nous ont maintenus en vie jusqu’ici), mais moins longtemps, et moins intensément (on penche mieux, et on revient plus facilement à l’équilibre).
Et pour ça on a plusieurs approches « musicamenteuses »…

TPV & musicothérapie : en pratique

Stephen Porges a développé deux approches « musicamenteuses » pour aider à réguler le système nerveux autonome :

  • Le « Safe and Sound Protocol » (autrefois « Listening Project Protocol »), initialement réservé aux autistes, qui a ensuite été élargi à d’autres tableaux cliniques, va recruter spécifiquement le système d’engagement social, par un retraitement de la voix, notamment féminine, connue pour recréer un environnement maternant sécuritaire (les comptines par exemple) 
  • La « Musique polyvagale« , ou « Rest and Restore Protocol », fuit de la collaboration de Stephen Porges et d’Anthony Gorry, composée d’un traitement là encore unique et spécifique, dont une partie relève des infrasons, qui ne s’adresse pas au système d’engagement social mais directement aux organes, avec des fréquences apaisantes spécifiques, lentes et régulières, pensées pour ramener l’homéostasie

La musique polyvagale n’est pas encore disponible publiquement (pour ne rien manquer s’inscrire ici), mais nous avons eu la chance d’en écouter un extrait au dernier Congrès PolyVagal, et Stephen Porges & Anthony Gorry nous avaient fait une première explication de ce qu’était la musique polyvagale au dernier Sommet Quantum Way, conférence que j’avais sketchnotée :

Sur le pouvoir de guérison de la musique polyvagale, au dernier sommet Quantum Way
Pour ne rien manquer sur la disponibilité de cette musique inscris-toi sur le site

Dans le cas spécifique du système d’engagement social, l’hyperacousie, qu’elle soit liée au trauma ou à l’autisme, se traduit par une perte de sensibilité dans les fréquences de la voix humaine (on n’entend plus les voix secure, plus aigues, mais on est plus sensibles aux sons graves menaçant).
Dans le « Safe and Sound Protocol » Stephen Porges traite spécifiquement la musique pour réduire ces fréquences graves, et amplifier les séquences vocales plus secure. 

Alors le Safe and Sound Protocol est encore peu déployé en francophonie, et la musique polyvagale pas du tout (et pour cause, elle n’est pas encore sortie officiellement – nous l’attendons avec impatience), mais notre ami commun Eric Marlien a expérimenté le Safe and Sound Protocol, mais aussi la méthode Hipérion, qu’il m’a vivement recommandée, et dont Nico est praticien et formateur, d’où nos premiers échanges.

J’avoue que le premier contact m’a fait un petit peu peur : Nico m’a parlé d’un « sport de haut niveau pour le système nerveux » pour me présenter Hipérion, et je n’avais pas forcément envie qu’on maltraite mais neurones, mais c’est en fait une approche très douce et bienveillante, que j’ai eu le plaisir d’expérimenter. 

La méthode Hipérion

Nico est formateur et praticien de la « Méthode Hipérion« , qui se base elle aussi sur les recherches en musicothérapie, ou « traitements musicamenteux ». 

Qui dit système nerveux et musique dit Emmanuel Bigand, dont je vous recommande le livre co-écrit avec Barbara Tillmann « La symphonie neuronale« , mais aussi Hervé Platel (« Le cerveau musicien« ) qui voit dans la musique bien plus qu’un art.

Une musique en mp3 c’est déjà l’équivalent d’un livre de 3000 pages à synchroniser : la musique est un feu d’artifice en relief (on parle de « motifs cinétiques »)  au traitement intense, et le traitement est encore plus intense avec la méthode Hipérion. 

Le traitement de la musique selon la méthode Hipérion va introduire un trémolo aléatoire, qui reproduit au niveau auditif le tremblement de la gazelle (ou de l’impala, souvent repris en illustration, que je te reposte juste après) pour sortir du figement et fuir son prédateur, après un temps de dissociation/collapsus où il a fait le mort, pour détourner l’intérêt du prédateur. 

La fameuse séquence de l’impala (regarde bien les tremblements à partir d’1’30) :

Pour sortir de l’immobilisation dorsale on a un phénomène de tremblement sympathique, comme des frissons, qui se traduisent ici par des « micro-surprises » auditives auxquelles le système d’engagement social devra s’adapter, à la fois dans l’entrainement répétitif d’adaptation aux trémolos, et à l’alternance d’un balayage « haut/bas », comme on peut le faire visuellement, au niveau auditif.

On va gagner en lucidité et réflexion, mais aussi en flexibilité, en maîtrise, en mental, et en apaisement. 

Mon retour sur la méthode Hipérion (après 3 mois d’expérimentation) :
J’ai expérimenté la méthode Hipérion avec Nico Milantoni pendant 3 mois, et je voulais profiter de cette interview pour partager ici mon retour.
L’idée était d’explorer le côté apaisant de la méthode, dans notre monde d’ »hyperstress », pour reprendre l’expression de Patrick Legeron, mais aussi de travailler sur mes traits autistiques, et notamment le fait que j’ai toujours un moment d’hypervigileance quand quelqu’un m’approche, y compris les personnes qui me sont très proches, ce qui n’est pas approprié, et très gênant car mon fils notamment le perçoit forcément.
J’ai très rapidement ressenti un sentiment de sérénité et d’apaisement, mais j’ai aussi arrêté de sursauter quand mon fils ou mon copain m’approchent, et depuis mon fils est beaucoup plus demandeur de câlins, qu’il réservait avant à son papa. Pour ça merci !
Je suis aussi beaucoup plus apaisée par rapport à mon « trop de projets efferveScients », qui n’avancent pas aussi vite que je le souhaiterais, surtout avec un temps plein à côté : j’aborde ce trop de projets de façon bien plus sereine, mais aussi plus efficace, et j’ai enfin commencé mon nouveau projet de livre qui végétait : c’est vraiment impressionnant !

Donc un retour très positif, même sur un temps d’accompagnement relativement court, à la fois sur mon aversion au toucher (trait autistique), mais aussi face à ce sentiment d’urgence qui accompagne trop souvent mes projets efferveScients (toujours challeangeants à mener, encore plus depuis que j’ai un temps plein alimentaire à côté) : j’aborde ma double activité avec plus d’assurance et de sérénité, et j’ai arrêté d’être frustrée, et/ou de culpabiliser, quand je décalais des projets (soit à peu près tous les mois, mon planning étant bien souvent trop ambitieux – ou pas assez réaliste, selon le prisme choisi).
Je n’ai juste pas (encore) réussi à répondre à mon challenge le plus complexe du moment : comment écrire un bouquin avec un temps plein, des coachings, des articles, et globalement toujours trop de projets (dont deux autres livres – tant qu’à faire….) !

Une méthode simple mais puissante

Comme le dit Stephen Porges, et ça fait écho aux travaux de Peter Levine sur la « Somatic experiencing » – traduits en français par Michel Schittecatte :

Il faut d’abord calmer le système nerveux pour que le cerveau puisse réfléchir.

Pour reprendre l’image de Nico Milantoni, en cas de « grippe émotionnelle », comme pour une « grippe immunitaire », tout notre système est orienté vers le mode survie (mais pas vers la résolution d’équations…). Ces réponses de survie devraient normalement être réservées aux menaces réelles, ce qui n’est pas toujours le cas – on observe régulièrement des systèmes nerveux suractivés, même en l’absence de réel danger, comme ça peut être le cas suite à un trauma et/ou en cas de stress chronique (je te renvoie à l’animation du PolyVagal Institute traduite par Quantum Way reprise plus haut).

Cette simplicité apparente pourrait presque desservir la méthode, tellement l’intelligentsia psychiste et/ou médicale aime avoir une dose de complexité, et pourtant l’idée est de faire fonctionner en harmonie la musique de nos organes avec notre « chef d’orchestre cérébral ». 

Une petite métaphore musicale, même si le terme de « diapason » se discute…

On retrouve des approches polyvagales à travers la musique, mais aussi avec la respiration, la sophrologie, l’apnée, la médecine intégrative, le chant, tout ce qui combine le système nerveux « viscéral » et sa composante sociale, qu’on retrouve dans le chant polyphonique et plein d’autres approches de techniques vocales (ou peut aussi expérimenter les instruments à vent)…

Chanter est polyvagal, écouter de la musique est polyvagal, les bains dérivatifs ou glacés sont plus vagaux (mais si on incorpore la composante « respiration » de la méthode Wim Hof ça devient polyvagal) : bref le champ (et le chant) de la pratique polyvagale est vaste, varié et passionnant, et on n’a pas fini d’en discuter !

Quant aux approches médicamenteuses de Stephen Porges et Nico Milantoni (mais pas que, si tu veux explorer les origines va du côté de Tomatis, et des références semées au fil de l’article, en attendant de futures lectures – et partages)elles sont bien plus large que juste l’autisme et les traumas.

Les dérèglements du système d’engagement social (appauvri, déprimé ou supprimé) sont un dénominateur commun dans de nombreux troubles : autisme, traumas, troubles borderline, les hyperacousies, misophonie, troubles d’attention, dépression, insomnies, migraine… (liste complète ici) avec une diminution conséquente (50% en 3 à 6 mois – observation clinique) des items du Body Perception Questionnaire de Porges (traduit lui aussi par Nico et Isabelle, ainsi que Sandrine Chastaignet), que l’on retrouve en version simplifiée dans le livre d’Eric Marlien – ou dans nos accompagnements avec Nico. 

Et justement : pour travailler avec Nico Milantoni en psychologie intégrative et avec la méthode Hipérion ça se passe ici (sur Paris), et ne manque pas la section articles de son site !

La musicothérapie propose un travail de fond psychoaffectif, mais surtout doux, bienveillant, et non traumatisant : je recommande vivement !
Et c’est comme le sport : pas besoin d’avoir des problèmes de santé pour pratiquer, bien au contraire ! 

A ton casque, prêt… musique !!

Si tu veux continuer l’exploration du POWER du son avec François-Marie Dru, à retrouver dans son livre « Tout est vibration » : 

Promis, cet article n’est qu’une introduction, un grand MERCI à Nico Milantoni,
et promis on reparlera de musique et du power du son…


Ne soyons pas les instruments du pouvoir.
Soyons l’orchestre du changement 🪄

Jouons ensemble à l’unisson.
Faisons corps & faisons c(h)oeur 💓

La neurosymphonie de la Vie,
Résonne déjà dans nos cœurs ❣️

Recréons ensemble l’harmonie,
Notre mélodie du bonheur 🎶

Plus qu’une question de temps,
C’est surtout une histoire de tempo,
D’arrêter l’accelerando,
Et de jouer avec le flow 💫

(texte intégral – c’est de moi)

Et pour te laisser sur une musique pleine d’espoir,
et de « doubles V » du « Vagal Ventral » :

 What a Wonderful World